France pigeon

La construction de pigeonniers

Le pigeonnier n'est pas une révolution de l'ère moderne, ces bâtiments existent depuis des siècles.

On en trouve trace sous l'Egypte des pharaons, où les pigeons étaient élevés à des fins alimentaires. Lors de la Rome Antique, on remarque l'incroyable capacité des pigeons à revenir à leur point de départ. Ils deviennent alors « pigeons-voyageurs », et jouent les facteurs pour les hommes. S'ils parviennent à revenir aussi aisément à leur abri, c'est qu'ils ont de la magnétite dans leur cerveau qui aiguise leurs facultés d'orientation. Dès lors, les hommes élèvent et abritent les oiseaux dans des pigeonniers autrement que pour s'en nourrir.

L'Histoire nous apprend que tous les peuples ont eu recours aux pigeons pour transmettre des messages quels qu'ils soient : Commerce, guerre, complots, amour, les pigeons ont été les messagers de bonnes ou de mauvaises nouvelles durant des siècles. Lorsque l'ère industrielle a vu le jour, les pigeonniers ont subsisté, car les oiseaux sont devenus bêtes à concours, très courus lors du XIX ème siècle. Puis ces édifices sont tombés en désuétude, abandonnés par les hommes et leurs hôtes.

Dans notre paysage urbain actuel, il subsiste encore des constructions antérieures au XIX ème siècle, considérées comme patrimoine architectural important. Dans les bâtiments d'élevage, nuls autres mises à part les écuries, ne possèdent d'aussi belles constructions.

Ce n'est qu'au début des années 1990 que des associations parisiennes de défense des oiseaux ont eu l'idée de remettre au goût du jour les pigeonniers. Là, l'objectif n’était plus exclusivement d'offrir un toit à nos amis messagers, mais bien de réguler les populations dans la capitale, où le surnombre cause bien des gênes. Rapidement l'idée a été adoptée dans d’autres grandes villes, cette technique rencontrant l'approbation de tous. Les amis des pigeons sont rassurés de ne plus voir les barbaries des captures au filet, et les anti-pigeons sont ravis d'observer leur nombre réduire.

En 1995, le premier pigeonnier dit contraceptif a été installé en région parisienne, rapidement suivi par d'autres puisque Paris compte actuellement douze pigeonniers.

 

 Cette méthode possède bien des avantages face à la problématique volatile.

 

En effet, elle permet de répondre à différentes attentes :

- Elle concentre la population en un seul endroit choisi, limitant l'éparpillement aléatoire.

- Elle contrôle et réduit le nourrissage par la population.

- Elle permet une veille sanitaire de la colonie et l'enraillement des éventuelles maladies.

- Elle encadre la reproduction de la colonie par la stérilisation des œufs.

- Elle offre un coût global modeste.

Globalement, c'est une méthode plus douce et plus acceptée dans les villes.

Cependant, pour que les pigeons viennent nicher, il faut que le pigeonnier soit accueillant, sans quoi, aucun individu ne viendra s'y installer. Voici donc quelques conseils avisés pour construire un bon pigeonnier.

Bien que plus petits que les premiers pigeonniers historiques, ils doivent cependant conserver des caractéristiques essentielles. Etre visibles de loin, être facilement accessibles, en possédant des rebords d'envol par exemple. Les cases doivent être assez grandes, l'ensemble doit être aéré sans pour autant être le lieu de courants d'air. Enfin, rappelez-vous de mettre régulièrement eau et nourriture pour attirer les volatiles.

Pour affermir la sensation de  confort et de sécurité, il faut procéder à des stérilisations pondérées. L'objectif du pigeonnier n’est pas de supprimer mais de contrôler la population en évitant le surnombre des individus.

Après avoir vérifié que le pigeonnier est accueillant, il faut se pencher sur l'environnement voisin. Si vous désirez que les pigeons s'installent dans votre pigeonnier, toute la zone alentour doit être traitée, neutralisée, afin qu'ils ne puissent avoir aucun autre refuge. Sans quoi votre pigeonner sera vide d'occupant et sans effet.

Une fois le pigeonnier installé, il est rempli avec une quarantaine de pigeons qui seront bagués et enfermés dans celui-ci durant six semaines afin qu'ils s’habituent à ce nouvel endroit. Ensuite, on ouvre les accès à tous les autres oiseaux et on les laisse libre de circuler. En complément et pour s'assurer un meilleur effet, on peut appâter avec de la nourriture.

Lorsque les pigeons s'installent, on les laisse déposer leur première couvée, afin qu'ils prennent confiance dans le lieu. Les couvées suivantes seront stérilisées. Pour cela, les œufs sont secoués quelques secondes, ceci stoppant net le développement des oisillons. De cette manière on réduit de 6 à 8 couvées annuelles à une seule. Encore une fois, l'objectif est de réguler et non pas d'éradiquer les populations. Il faut ainsi laisser au moins une couvée voir le jour chaque année.

Il faut procéder à l’entretien du pigeonnier  une fois par semaine.

Il faut :

-     Vérifier la nourriture et l’eau et réapprovisionner.

-     Contrôler la ponte.

-     Contrôler l’état de santé général des oiseaux.

-     Nettoyer le pigeonnier.

 

Si la méthode du pigeonnier contraceptif semble au premier abord écologique et respectueuse des animaux, de plus en plus de pigeonniers sont à présent pourvus de système de piège et de gazage des pigeons. On s'éloigne de l’image pacifiste première que les associations de défense des animaux voulaient offrir en lançant ce concept. Force est de constater que l'efficacité n’est pas toujours au rendez-vous selon ceux qui subissent les dégâts des oiseaux et qui exigent simplement d'être délivrés de cette nuisance. Et ce, quel qu'en soit le moyen. Les entreprises répondent ainsi à cette demande en transformant les pigeonniers en pièges fatals.

Pigeonnier comme méthode de lutte

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